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Pourquoi et quand nourrir vos abeilles ?

Publié le 27 juillet 2025

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Pour les apiculteurs professionnels, le recours au nourrissement est une nécessité impérative pour reconstituer les réserves de leurs cheptels, garantissant leur pérennité. Pour l’apiculteur amateur, la survie des colonies durant l’hiver demeure une priorité absolue, d’autant plus dans un contexte sanitaire complexe marqué par des menaces comme le varroa et le frelon asiatique. Ainsi, le nourrissement s’impose comme un pilier de la résilience de la colonie face aux stress modernes et un facteur clé de la pérennité de l’apiculture. Il ne s’agit pas d’une simple béquille, mais d’une stratégie vitale pour la survie et le développement des abeilles.

TLDR – Pourquoi et quand nourrir vos abeilles ?

Nourrir les abeilles est essentiel pour leur survie, santé et productivité, surtout face aux défis actuels. Cela compense les manques de réserves (famine, hivernage), stimule la ponte de la reine pour des miellées abondantes ou une meilleure préparation à l’hiver, et soutient les colonies faibles ou nouvellement formées. Le calendrier est crucial : sirop léger au printemps pour stimuler, complément en été si disette, sirop concentré en automne pour l’hivernage, et candi en hiver en cas d’urgence.

Les raisons de nourrir vos colonies

Le nourrissement répond à des besoins spécifiques et critiques de la colonie, dictés par les conditions environnementales et le cycle de vie des abeilles.

Faire face aux périodes de disette et au manque de réserves

La disette, caractérisée par une pénurie de ressources naturelles, est la raison fondamentale la plus fréquente pour nourrir les abeilles.

Un manque de sucres (glucides) est rapidement fatal pour une colonie, car ces derniers sont la source d’énergie vitale nécessaire aux déplacements des abeilles et au maintien de la température du nid, essentielle pour le couvain (qui requiert environ 35°C). En comparaison, les abeilles peuvent survivre quelques jours ou semaines avec peu ou pas de pollen.

Cette distinction établit une hiérarchie d’urgence nutritionnelle : en cas de disette, la priorité absolue est l’apport de glucides pour éviter une mort rapide de la colonie par manque d’énergie. Les réserves de miel peuvent venir à manquer durant l’hiver ou au début du printemps, périodes où les floraisons sont rares ou inexistantes. De même, après la récolte de miel par l’apiculteur, les réserves des colonies sont naturellement diminuées, rendant un apport complémentaire indispensable pour assurer leur survie.

Stimuler la ponte de la reine et le développement du couvain

Le nourrissement est un levier puissant pour stimuler la ponte de la reine. Cette stimulation est particulièrement utile au printemps pour anticiper la miellée principale, en poussant la reine à pondre tôt afin d’obtenir un maximum de butineuses dès le début de la récolte visée.

Cette pratique peut également être appliquée en fin d’été, après la dernière récolte, pour accroître le nombre d’abeilles et renforcer les colonies avant l’hivernage, assurant ainsi la présence d’abeilles d’hiver robustes et bien préparées. La « règle des 40 jours », qui correspond au temps nécessaire entre la ponte de l’œuf et l’émergence d’une butineuse, transforme le nourrissement de stimulation en un acte de gestion prévisionnelle de la population.

L’apiculteur ne se contente pas de réagir à un manque, il planifie la démographie de sa colonie pour optimiser la production future de miel ou la préparation à l’hivernage.

Soutenir les essaims et colonies affaiblies

Le nourrissement est également crucial pour soutenir les essaims naturels ou artificiels nouvellement installés dans une ruche. Ces jeunes colonies, qui n’ont pas encore eu le temps de constituer des réserves suffisantes, bénéficient d’un apport nutritionnel pour favoriser leur développement et leur établissement.

Par ailleurs, les colonies affaiblies par des stress externes, comme la pression intense du frelon asiatique, peuvent nécessiter un soutien alimentaire. Dans ces cas extrêmes, un apport de sirop dilué et de pâte protéinée est conseillé pour aider les abeilles à survivre et à poursuivre l’élevage du couvain, malgré la réduction de l’activité de butinage due aux prédateurs. De même, après un traitement sanitaire lourd, tel qu’un transvasement suite à une loque américaine, un nourrissement très léger et limité est parfois nécessaire pour éviter la mort de la colonie, tout en veillant à ne pas favoriser le stockage de spores.

Ces interventions démontrent la nature adaptative du nourrissement, ajustée en fonction de l’état de santé et des défis spécifiques rencontrés par la colonie.

Le calendrier du nourrissement : quand intervenir stratégiquement

Le nourrissement apicole n’est pas une action ponctuelle, mais une série d’interventions planifiées tout au long de l’année, adaptées aux besoins changeants de la colonie et aux conditions environnementales.

Nourrissement de stimulation (printemps)

Au début du printemps, même si les butineuses reprennent leur activité, les dépenses énergétiques de la colonie augmentent considérablement en raison de la reprise de la ponte de la reine et du besoin de réchauffer le couvain. À ce moment, les apports naturels de nectar sont souvent insuffisants.

Le nourrissement de stimulation vise à pousser la reine à pondre tôt dans la saison afin d’obtenir un maximum de butineuses dès le début de la miellée visée. Pour cela, un sirop léger (1 kg de sucre pour 1 litre d’eau chaude) est distribué en petites quantités, idéalement 250 ml par ruche et par jour pendant plusieurs jours, simulant ainsi un apport abondant de nectar.

Ce type de nourrissement doit débuter 50 à 60 jours avant le début de la miellée principale pour que les abeilles nées de cette ponte soient prêtes à butiner. Cependant, cette pratique demande un équilibre délicat. Un nourrissement trop précoce peut entraîner une augmentation significative du couvain. Si les températures chutent par la suite, la colonie devra consommer d’énormes quantités de nourriture pour maintenir la température du couvain, risquant l’épuisement des réserves ou même la mort du couvain par le froid si la grappe doit se resserrer.

De plus, le nourrissement liquide stimule davantage les butineuses à sortir, ce qui peut les exposer au froid si la météo est défavorable. Il est donc recommandé de ne pratiquer le nourrissement liquide que lorsque les abeilles sortent régulièrement. Si la miellée attendue ne se produit pas, une colonie très forte avec des butineuses inactives peut développer une fièvre d’essaimage ou, paradoxalement, souffrir de famine.

Nourrissement de complément (été – creux de miellée)

L’été, après les grandes floraisons, la reine peut ralentir sa ponte en raison de la diminution des ressources naturelles. Des périodes de creux de miellée peuvent survenir, où les apports de nectar et de pollen sont insuffisants. Le nourrissement de complément intervient alors pour soutenir les abeilles entre deux périodes de floraison, assurant un apport continu en sucre.

Un sirop dilué (50/50) ou du candi peut être utilisé pour pallier ces manques temporaires. Cette intervention est une réponse adaptative aux fluctuations environnementales, permettant de maintenir la vitalité de la colonie en attendant la prochaine source de nourriture naturelle.

Nourrissement d’hivernage (automne)

Le nourrissement d’hivernage est crucial pour la survie de la colonie durant les mois froids. Il consiste à reconstituer les réserves de la ruche après la récolte de miel, afin que la colonie puisse passer l’hiver dans de bonnes conditions. Cette pratique est généralement effectuée en début d’automne, après la dernière récolte et impérativement avant la mi-octobre. Les jours et les nuits se refroidissant rapidement en octobre, l’ingestion de nourriture par les abeilles ralentit.

Le produit de choix est un sirop concentré (plus de 60% de sucre, souvent 2 kg de sucre pour 1 litre d’eau) ou du candi. La haute concentration du sirop est importante car elle réduit le travail des abeilles, qui doivent abaisser le taux d’humidité de ce sucre à moins de 20% pour le stocker. Il est recommandé de laisser environ 15 kg de miel par ruche pour garantir des réserves suffisantes.

Ce nourrissement peut être effectué en 2 à 5 apports de grandes quantités (jusqu’à 2 litres par colonie et par jour). Un avantage de ce nourrissement est qu’il peut bloquer la ponte de la reine par le stockage massif du sucre dans les alvéoles, ce qui a pour conséquence de produire des abeilles d’hiver moins usées par le travail d’élevage.

Nourrissement d’urgence (hiver)

En hiver, lorsque les températures sont basses et que les abeilles se regroupent en grappe pour se tenir chaud, leur mouvement est très limité. Si les réserves viennent à manquer, un nourrissement d’urgence s’impose pour éviter la famine.

Le candi est l’aliment le plus adapté dans ce cas, car sa texture pâteuse et stable ne coule pas et reste consumable même à basse température. Il est placé directement sur les cadres, à proximité de la grappe d’abeilles, pour un accès facile. Un avantage supplémentaire du candi en hiver est sa capacité à aider à abaisser l’humidité de condensation à l’intérieur de la ruche. L’humidité ambiante de la ruche condense et dissout le candi, le rendant ainsi consumable par les abeilles. Cette réduction de l’humidité est particulièrement bénéfique dans les zones humides pour améliorer les conditions d’hivernage et prévenir le développement de moisissures.

Cette intervention d’urgence est une action de sauvetage immédiate, cruciale pour la survie de la colonie en période critique.

Période principaleObjectif principal du nourrissementType de nourrissement recommandéCaractéristiques clés
PrintempsStimulation de la ponte de la reine et développement du couvain pour la miellée.Sirop léger (1 sucre / 1 eau).Petites quantités régulières (ex: 250ml/jour), 50-60 jours avant miellée.
ÉtéComplémentation des réserves durant les creux de miellée.Sirop dilué ou candi.Soutien temporaire entre les floraisons.
AutomneConstitution des réserves pour l’hivernage et préparation des abeilles d’hiver.Sirop concentré (>60% sucre) ou candi.Grandes quantités (ex: 15kg/colonie), avant mi-octobre, favorise le blocage de ponte.
HiverUrgence en cas de manque de réserves.Candi.Placé directement sur les cadres, aide à la gestion de l’humidité.

Sources :

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